Le budget 2009 de la Région : « dynamique et ambitieux » malgré les incertitudes.

Publié le par flotroyen

Ces lundi 15 et mardi 16 décembre se déroulait, au sein de l'Assemblée régionale, un débat sur le budget primitif 2009 de la Région Champagne-Ardenne. Ce budget est l'occasion de chiffrer les différents volets de la politique régionale tout en présentant les modes de financements retenus pour répondre aux besoins des populations.

C'est un exercice difficile tant le contexte est incertain, non seulement compte-tenu d'une situation économique et sociale déjà dégradée par les premiers effets de la crise capitaliste majeure que nous vivons. En effet, à ces incertitudes il convient d'ajouter les menaces qui pèsent sur les collectivités et singulièrement sur une région comme la nôtre : menaces à la fois sur le statut des régions mais aussi sur leur équilibre budgétaire par des transferts.

Une réalité refusée par l’opposition de droite à la région qui s’entête à prendre la défense du gouvernement alors que manifestement la région comme bon nombre de collectivités souffrent du désengagement massif de l’Etat et des transferts de compétences sans assez de ressources pour les assumer.  L’UMP régionale comme ses alliés du Nouveau Centre font mine d’oublier les réformes qui réduisent drastiquement les ressources fiscales  comme le plafonnement de la taxe professionnelle et le bouclier fiscale qui reportent le poids de la fiscalité sur les autres ménages.

Malgré cette contrainte pourtant bien réelle, la majorité régionale maintient le cap de sa politique basée sur une priorité claire : celle d’un développement durable et solidaire du territoire. Les élus communistes partie prenante de cette politique dynamique et ambitieuse apportent là encore leur pierre à l’édifice par la construction d’une proposition de tarification sociale dans les transports régionaux permettant à des foyers quelque soit leur statut (travailleur ou privé d’emploi, retraité ou jeune) de bénéficier d’une réduction de près de 75 % sur l’achat de leurs billets dès lors que leur revenu fiscal de référence est inférieur à un certain seuil. Un sérieux coup de pouce à des ménages appauvris tout à la fois par une crise économique dont les responsables leur font payer le prix, que par une politique socialement régressive menée nationalement.




Jugeant inadmissible de faire payer le désengagement de l’Etat à un moment où le besoin de solidarité est encore plus fort, la majorité régionale a choisi de ne pas augmenter les taux d’imposition dans la mesure où les ressources permettent d’assumer une politique volontaire pour faire face à une situation particulièrement sensible. Les élus communistes, par l’intermédiaire de Pierre Mathieu, avançaient des propositions concrètes pour donner les moyens aux collectivités territoriales de répondre à l’urgence de la crise notamment en exonérant complètement de TVA les investissements réalisés par les collectivités.    

L’extrême-droite, la droite et le centre n’ayant pas l’argument de la hausse de la fiscalité pour se faire entendre, ils ont préféré unanimement pointer du doigt l’évolution « préoccupante » à leurs yeux des dépenses de fonctionnement. Argument réfuté par Jean-Paul Bachy, Président du Conseil régional rappelant que le rapport entre le nombre d’agents travaillant pour la Région et la population du territoire était un des plus faibles de France. Karine Jarry (présidente du groupe communiste) dénonçait quant à elle ce discours dangereux et pourtant terriblement cohérent avec la politique menée par l’UMP en France dans le cadre d’une Régression Générale des Services Publics (RGPP). Une politique de restriction que la droite régionale, dans son ensemble, voudrait voir appliquer par le Conseil régional de Champagne-Ardenne. Tour à tour, Michèle Leflon, vice-présidente en charge de la formation professionnelle puis Pierre Mathieu, vice-président chargé des infrastructures et des transports défendaient eux aussi le travail et l’implication des agents du Conseil régional, qui loin d’être trop nombreux (ou trop bien payés) comme le sous-entend Marc Sebeyran, parait même insuffisant pour faire face à des besoins toujours plus nombreux. Allant même plus loin, symbole de leur mépris pour les travailleurs, le FN a, comme chaque année, voté contre la subvention accordée aux syndicats de salariés.


Publié dans Politique locale

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